France - Initiative Covid-19 au Burkina Faso, pour une santé en commun
Conformément aux engagements pris par le Président de la République, l’Agence française de développement (AFD) se mobilise pour répondre à l’urgence sanitaire mondiale. Dans le cadre de l’initiative « COVID 19 - Santé en commun » lancée le 9 avril dernier, l’AFD annonce le financement de 3 nouveaux projets qui viendront soutenir les efforts du gouvernement du Faso dans sa lutte contre la pandémie.
Communiqué de presse
Initiative Covid-19 - Santé en commun : Financement des premiers projets au Burkina Faso
Ouagadougou, le 21 avril 2020 - Conformément aux engagements pris par le Président de la République, l’Agence française de développement (AFD) se mobilise pour répondre à l’urgence sanitaire mondiale. Dans le cadre de l’initiative « COVID 19 - Santé en commun » lancée le 9 avril dernier, l’AFD annonce le financement de 3 nouveaux projets qui viendront soutenir les efforts du gouvernement du Faso dans sa lutte contre la pandémie.
Ces projets, en accord avec les autorités sanitaires burkinabè, mobilisent des partenaires de l’AFD expérimentés et déjà actifs sur le terrain : l’Alliance for International Medical Action (ALIMA), la Fondation Mérieux et l’INSERM.
Ces appuis répondent aux besoins urgents de recherche-action, de surveillance, de dépistage, de définition des politiques sanitaires les plus efficaces et de première prise en charge des patients, soit les différentes étapes indispensables pour faire face à la montée du COVID19 en Afrique.
De nouveaux projets sont en préparation avec la société civile et le gouvernement burkinabè pour renforcer l’appui de la France au Burkina Faso dans cette crise sanitaire sans précédent.
« Partie-prenante de l’élan de solidarité mondiale sans précédent pour faire face à la crise sanitaire COVID19 en Afrique, l’AFD est pleinement engagée dans une réponse ciblée aux enjeux sanitaires posés par cette pandémie. Compte tenu de la situation d’urgence, l’agence mobilise l’ensemble de ses équipes et de ses moyens pour apporter des réponses justes, rapides et adaptées aux besoins exprimés sur le terrain par nos partenaires, avec pour objectif prioritaire de renforcer les systèmes de santé les plus vulnérables et de soutenir les acteurs engagés dans cette lutte qui nous concerne toutes et tous », déclare Rémy Rioux, Directeur général de l’AFD.
Présentation des 3 nouveaux projets financés par l’AFD au Burkina Faso
1. Renforcement des capacités de réponse/prise en charge du ministère de la Santé à la pandémie de COVID-19 - ALIMA
- Zone d’intervention : Sénégal, Burkina Faso, Cameroun, République centrafricaine et République démocratique du Congo.
- Montant de la subvention : 2 millions d’euros.
- Bénéficiaire : The Alliance for International Medical Action (ALIMA), ONG médicale indépendante.
Le projet vise la réduction de la morbi-mortalité et la propagation de la pandémie de COVID-19 et le renforcement de la capacité de réponse des ministères de la Santé à la pandémie. Il comprend trois volets :
- une prise en charge de qualité et bio-sécurisée des cas confirmés et suspects de COVID-19 dans les structures de référence identifiées dans ces 5 pays d’Afrique francophone ;
- un renforcement des mesures de prévention et de contrôle des infections (PCI) ;
- un soutien aux mesures de sensibilisation auprès de la population pour prévenir la propagation de la maladie.
Au Burkina Faso, ALIMA appuiera spécifiquement le CHU de Tengandogo qui assure la prise en charge centralisée des malades du COVID19 à Ouagadougou.
2. Renforcement des capacités de diagnostic du COVID-19 - Projet RESAOLAB
- Zone d’intervention : Bénin, Burkina Faso, Guinée, Mali, Niger, Sénégal, Togo
- Montant de la subvention : financement complémentaire de 1,5 M€, portant le montant total du projet à 9,5M€ (projet débuté en juillet 2019)
- Bénéficiaire : Fondation Mérieux
La Fondation Mérieux s’est mobilisée très précocement en aidant ses partenaires à avoir accès à des réactifs de laboratoires afin de pouvoir effectuer le diagnostic du COVID 19. Pour renforcer ces capacités de diagnostic et limiter la propagation du virus, l’AFD octroie un financement additionnel de 1,5 M€ au « Projet de renforcement de la qualité des services de biologie médicale en Afrique de l’Ouest » (RESAOLAB+). Il comprend trois volets :
- la fourniture aux laboratoires des sept pays des équipements, consommables et réactifs pour effectuer le diagnostic, le suivi des patients et assurer la sécurité du personnel médical avec des Équipements de Protection Individuels (EPI) ;
- la création d’une plateforme pour le partage de documentations (plans de riposte, directives OMS, etc.) et de conseils aux décideurs de santé dans les pays du réseau créé par le projet RESAOLAB ;
- une étude a posteriori du rôle des Directions Nationales des Laboratoires dans la réponse à la crise, pour collecter les bonnes pratiques sur l’implication et le rôle fondamental du laboratoire pendant la pandémie.
Au Burkina Faso, le projet appuiera spécifiquement l’achat et l’acheminement de réactifs nécessaires aux diagnostics, sous le pilotage du CORUS du ministère de la santé.
3. Renforcement des capacités de veille sanitaire et de prise en charge - Projet Aphro-Cov
- Zone d’intervention : Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gabon, Mali, Sénégal
- Montant de la subvention : financement de 1,5 M€
- Bénéficiaire : INSERM via REACTing et ses partenaires dont PAC-CI
Appelé Aphro-Cov, ce programme piloté par REACTing ciblera les laboratoires, le dispositif d’alerte précoce, les services cliniques et, via une sensibilisation et une communication renforcée, toute la population. Le dispositif s’est fixé quatre objectifs précis :
- former, équiper et renforcer les capacités de cinq laboratoires hospitaliers à proximité des services de maladies infectieuses, appelés à prendre en charge les cas suspects, afin de réduire le délai de rendu des résultats, en complément des circuits impliquant des laboratoires de référence nationaux ou régionaux, bien souvent distants des centres hospitaliers
- former et renforcer les capacités des Instituts nationaux de santé publique et de leurs « Centres des opérations de réponse aux urgences sanitaires » (CORUS) en matière d’alerte précoce et de circuit de l’information pour la surveillance et le suivi des cas suspects ou confirmés
- former, équiper et renforcer les capacités des services de maladies infectieuses des cinq CHU appelés à prendre en charge les cas (suspects et confirmés) en matière d’hygiène hospitalière, d’adéquation de la prise en charge et de soutien psychologique aux personnes et personnels concernés
- accompagner les mesures de riposte par de la formation en sciences sociales et des analyses pour mieux guider les réponses des décideurs, notamment en termes de communication, et en complément des approches communautaires.
Au Burkina Faso, le projet appuie notamment la fourniture d’équipement et de réactifs pour les diagnostics.
Vous trouverez le texte intégral du communiqué de presse ici :