Formation « déminage offensif 1er niveau » pour l’ USIGN
Après la formation de cadres de l’Unité Spéciale d’Intervention de la Gendarmerie Nationale burkinabè, cette dernière a de nouveau pu faire suivre à ses personnels une formation encadrée par un gradé du GIGN.
En effet, du 8 au 19 mars, 12 gradés et maréchaux des logis de l’unité d’intervention ont bénéficié de la présence d’un spécialiste du dépiégeage.
Risque majeur auquel les gendarmes sont désormais trop régulièrement confrontés au cours des missions effectuées dans le cadre de la Défense Opérationnelle du Territoire, le piégeage est insidieux, discret et surtout très dangereux. C’est un mode opératoire peu coûteux mais hautement efficace tant par les dégâts causés que par les traumatismes engendrés en amont comme en aval au cœur des forces de sécurité comme des civils.
L’objectif était donc d’aller au-delà de la sensibilisation de ces futurs spécialistes. Le 1er niveau leur permet de se familiariser avec cette menace en milieu rural comme en milieu urbain. Avoir un minimum de connaissance permettant de traiter ce qu’on dénomme souvent sous le vocable « EEI » -Engins Explosifs Improvisés- : repérer, isoler, identifier et neutraliser.
La formation s’est attachée à montrer, démontrer et s’exercer sur du matériel d’instruction mais également à partir de nombreux exercices de progression permettant de buter sur des EEI afin de les « traiter ». Enfin, un exercice de synthèse rassemblant les cadres précédemment formés et les nouveaux « dépiégeurs » lors d’une réduction de résistance sur un site susceptible d’être ciblé par des terroristes, a permis aux uns et aux autres de se confronter avec une réalité pas aussi évidente qu’il n’y paraît.
Enthousiastes et curieux, les gradés et gendarmes ont bien assimilé les connaissances diffusées par le gradé du GIGN et sont prêts à suivre le 2nd niveau de ce module aussi pragmatique qu’essentiel pour l’accomplissement de leurs missions.