Conférence pour le renforcement de la coopération européenne contre le trafic de biens culturels (1er février 2022)

Réunissant les professionnels du secteur, les administrations nationales et européennes compétentes vis-à-vis de la lutte contre le trafic de biens culturels, cette conférence doit permettre d’échanger sur des initiatives innovantes, et proposer un dialogue avec le marché de l’art. Ses conclusions viendront nourrir la réflexion qui se poursuivra lors de la réunion informelle des ministres de la Culture à Angers les 7 et 8 mars 2022. Elles sont destinées à donner des pistes d’action pour un fonctionnement en réseau amélioré au plan européen.

Coordonner la lutte au niveau européen

Phénomène mondial relevant du crime organisé, les trafics de biens culturels irriguent les réseaux criminels et contribuent, dans certains cas, à financer l’activité de groupes terroristes. Ce trafic dépossède, à terme, les peuples de leur histoire et de leur culture. Les pays de l’Union européenne sont victimes du pillage de leurs sites et collections, tout en représentant des marchés prisés à qui il incombe de s’engager contre ce fléau. Aussi, la lutte contre ces trafics a, jusqu’à présent, fait émerger dans plusieurs États membres de l’Union européenne des initiatives innovantes qui pourraient donner lieu à des synergies. Par ailleurs, les professionnels du marché de l’art ont aussi un rôle à jouer dans cette lutte et les actions menées en ce sens doivent faire l’objet d’une meilleure visibilité. La publication prochaine par la Commission européenne d’un plan d’action contre le trafic de biens culturels constitue un contexte opportun pour l’organisation d’une conférence visant à renforcer la coopération européenne.

Mettre en œuvre des mesures concrètes de protection du patrimoine

Co-organisée par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et le ministère de la Culture, et ouverte par la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot-Narquin, ainsi que par le vice-président de la Commission européenne et le sous-directeur général pour la culture de l’UNESCO, et dans la continuité de la seconde conférence des donateurs de l’ALIPH (alliance internationale œuvrant depuis 2017 à la protection et la réhabilitation du patrimoine en péril dans les zones en conflit) la conférence du 1er février 2022 a pour objectif d’organiser la mise en réseau des acteurs européens investis dans ce domaine et l’échange de bonnes pratiques, afin de lutter contre le trafic de biens culturels. Les intervenants pourront, depuis le musée du Louvre, s’exprimer à distance devant un public d’environ 300 personnes. Les discussions devraient permettre d’identifier les synergies entre les initiatives existantes en Europe, par exemple pour l’échange de données sur les biens faisant l’objet de trafics ou la mobilisation de toutes les parties prenantes, ainsi que de définir des voies concrètes d’amélioration de la coopération européenne. Cette discussion se poursuivra lors de la réunion informelle des ministres européens et nourrira le futur plan de la commission européenne.

La conférence s’articule autour de trois thèmes de réflexion :

  • les enjeux des nouvelles technologies et des dispositifs innovants au service de la lutte contre les trafics,
  • le rôle du marché de l’art et de sa régulation au sein de l’Union Européenne,
  • les voies et moyens de valoriser les actions de lutte contre les trafics auprès de tous les acteurs (grand public, professionnels, étudiants, chercheurs…).

M. Jean-Luc Martinez, ambassadeur pour la coopération internationale dans le domaine du patrimoine, en présentera les conclusions des tables rondes en clôture de la réunion.

Ces trois sessions permettront d’aboutir à des propositions de pistes opérationnelles.

Dans la perspective de la réunion informelle des ministres de la Culture à Angers les 7 et 8 mars 2022, et en vue de la publication prochaine, par la Commission européenne, d’un plan d’action de lutte contre le trafic de biens culturels, cette conférence doit permettre de favoriser la création d’un réseau européen d’experts. Elle vise, en effet, à mettre en relation les porteurs de projet, les administrations nationales, européennes et internationales et à élargir et renforcer l’action de l’Union européenne pour protéger son patrimoine, encadrer le marché intérieur et continuer de mobiliser au plan international dans ce domaine.

Dernière modification : 03/08/2023

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